diumenge, 8 de febrer del 2009

mémoires (2)



Depuis l'on m'a rebatisé; maintenant je m'appelle Souleyman au Marroc (ils prononcent sliman). Mercredi, le souk des animaux à Telouet, j'ai acheté un agneau pour Ijja Kantour. Mohammed l'a ramené a Tasga.









Le lendemain nous avons visité avec Hassan le palais du Glaui. A côté il y a les ruines de celui du XVIII siècle, en pisée, et celui du XIXème, avec des airs néo-classiques. La kashba du XXème, dans un état pas moins lamentable de majesté morte, conserve encore des ouvrages magnifiques fait par des artisans de tout le Mahgrib, avec des marbres de Carrara, des soies de Xine... Le chantier a duré trois années. Inauguré en 42, en 56 le Glaui est parti, le palais demeure abandonné, un soldat le garde. Le roi Glau était puissant, il avait unifié toutes les tribus au sud de Marraqueix, avant l'entronisation de Mohammed V. J'ai connu après, à Ouarzazate, un vieux soldat de sa garde. Il me disait que son maître fut un homme sauvage qui tuait lui même ses prisonniers... Deux mil personnes de la vallée travaillaient pour lui aux étables, aux écuries, aux jardins, en montagne, dans le harem de ses quatre femmes, ses 80 concubines. Aujourd'hui son fils Sébastien est, paraît-il, acteur en France.











Arès le grand souk du jeudi, quand Hassan finit son travail au restaurant, nous partons à pied vers la vallée de l'Ounila. Un mot sur ce souk innusuel: beaucoup de gens des montagnes font la queue pour se faire, pour la première fois, des papiers d'identité! Il y a encore, dans les montagnes, des milions de bèrbères sans papiers. C'est un signe de mépris envers des gouvernements qui les ont oubliés aussi, une longue lutte contre l'arabisation, l'occidentalisation et toute aculturation et/ou aliénation. Néanmoins, ils descendent maintenant, pour pouvoir voter aux prochaines élections du mois de mai ou pour pouvoir enmener les enfants à l'école, ou descendre vivre en ville. L'ancient peuple se réveille de sa léthargie millénaire?
L'on voit des vieux, des hommes, des jeunes, mais aussi, fait insolite car elles ne descendent que rarement, les femmes, beaucoup de femmes, jeunes, âgées, voilées, elles attendent avec les enfants qui jouent autour,  patiemment, en groupe autour des ombres, sous les arbres du jardin, en face de la mairie et du Cadi.