dimecres, 3 de juny del 2009

Sidi-Ifni




J'arrivais à Sidi-Ifni et, dés les villages des environs, tous le monde était aux bords de la route, comme s'ils attendaient un Messie: le gouvernement avait libéré un activiste qui luttait pour les Droits de l'Homme (et de la Femme) , la Démocracie, pour l'Autonomie du Peuple Saharaui, un grand peuple.









Elles s'appuient les unes aux autres, elles s'aident, elles sont pleines de couleurs et d'espérance



Tout le monde allait vers un grand rassemblement


Elles sont très islamiques, mais elles sont aussi saharauis et, orgueuilleuses, elles montrent leurs visages (si tu fais la photo en cachette)








Elles sont pleines de couleurs









C'est le simbole d'un ancien et absurde pouvoir, cause de carnages inouïs. Des anciennes structures minières abandonnées, aux bords d'un port ensablé, ou les pêcheurs ne peuvent sortir que dans des petites barques, au pèril de leur vie. Toujours des victimes



Une vieille drague rouille, amarrée au quai



mort et renaissance

LE CHEMIN DU MILIEU

Je me perds dans l’absolu. Depuis presque un an déjà, je ne sais plus ou je vais, nulle part, le but du voyage, plus de désirs ni d’ambitions. C’est jolie, c’est vide et calme, mais ce n’est pas humain, terrible quelques fois, sans la protection des plus hauts. Je fis un long voyage, comme un fantôme dans un pays aride. Je connus beaucoup de bonnes gents qui voulaient aller là ou je revenais, abandonner le trésor, rentrer dans le cauchemar. Plus ici, plus là-bas, nulle part, les jours s’éfilent comme les hommes, comme un rosaire qui revient au début, avant la naissance, pour recommencer toujours. Ici je retrouvais l’ancienne sagesse, les textes des maîtres sacrés et, petit à petit, un Jordi mourrait pour en faire renaître un autre, un peu plus loin, sur les mêmes pas. Il faut que je revienne, ne pas rester dans le néant, parcequ’il faut casser le cercle, accepter ma condition, vivre avec joie le cauchemar, qui se transforme en beau rêve, en quête de libération définitive, pour moi et pour tout les êtres vivants. Plus loin j’espère, si l’esprit porte mon corps affaibli, hors du Lycée ou j’ai passé les après-midis des dernières 20 années, sûrement dans un autre, comme surveillant aussi, peut-être comme professeur, le même mais différent, rennoncer à mes désirs. Plus loin, hors du Paradis où j’ai vécu le plus clair de mon temps, les matins des jours heureux, les jours de fête, à travailler comme un âne avec la Terre, où mes enfants ont grandi, où restent ensevelis mais fausses éspérances, mes passions, mes amours charnels, mes grandes erreurs, mes fautes. De ce grand cimetière de solitude je veux renaître, revenir avec les hommes et les femmes, pour continuer de purger la paradoxe, pour recevoir et transmettre le plus haut bonheur, tant que possible, pour arriver à partir, si Dieu le veut, pour toujours, dans la vie éternelle. Ainsi soit-il.